Ils nettoient les océans en recyclant des cheveux grâce à un produit Made in France.
L'entreprise CAPILLUM a développé la première filière de recyclage des cheveux au monde.
Hello à tous, bienvenue dans la Newsletter Objective Net Zero.
Aujourd’hui, je vous parle d’une entreprise qui recycle des cheveux pour absorber le pétrole des océans lors des marées noires.
Pour en savoir plus sur CAPILLUM, c’est juste ici 👇
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Aujourd’hui, les avantages de l’invention de Capillum sont :
✂️ Le cheveu est un très bon isolant thermique et permet de retenir l'eau, donc de moins arroser les plantes
🌍 Il est capable d'absorber jusqu'à huit fois son poids en hydrocarbures, potentiellement présents dans les sols et les liquides
🌱 Tout ce qui est fabriqué en cheveu ne l'est pas en matière première extraite du sol
En effet, le plastique classique demande du pétrole et 200 litres d'eau, pour 1 kg de coton, c’est 10 000 litres d'eau.
Si tu as 5 minutes
1. L’histoire derrière la création de Capillum 🌱
En 2010, alors encore étudiants, Clément et James font un constat :
1 million de français se rendent chaque jour chez le coiffeur, et génèrent 4000 tonnes de déchets capillaires chaque année en France.
Ils décident d'agir en créant un réseau de 4000 salons de coiffure qui récupèrent les cheveux coupés de leurs clients.
Les particuliers peuvent également envoyer leurs cheveux dans une enveloppe !
Ils seront ensuite récupérés, puis nettoyés avant d’êtres transformés en :
🌾 Disque ou rouleau de paillage (qui servent à nourrir et protéger les plantes dans un champ)
🌊 Boudin d'absorption pour nettoyer les océans.
Fin 2021, ils lèvent 1,3 million d’€ pour développer leur projet et participent ensuite en 2023 à l'émission "Qui veut être mon associé ?".
Aujourd’hui, Capillum est une équipe de +15 personnes basée à Clermond-Ferrand et engagée pour créer la 1ère filière de recyclage de cheveux au monde.
2. Leur innovation 💇
Longtemps considérés comme des déchets sans valeur, les cheveux sont en réalité une matière première aux propriétés étonnantes : légers, résistants, biodégradables et capables d’absorber jusqu’à huit fois leur poids en hydrocarbures.
À partir de cette ressource, Capillum a développé deux filières industrielles distinctes :
D’un côté, les cheveux sont utilisés pour fabriquer des rouleaux absorbants destinés à dépolluer les sols et les eaux contaminés.
Ces produits sont aujourd’hui employés dans des zones portuaires, sur des chantiers, ou encore en prévention de risques industriels.
De l’autre, ils sont compressés sous forme de disques de paillage agricole.
Placés au pied des plantations, ces disques retiennent l’humidité, limitent les arrosages et empêchent la repousse des mauvaises herbes, tout en se décomposant naturellement.
Au-delà de ces usages déjà opérationnels, l’entreprise explore de nouveaux débouchés à travers un travail de R&D : extraction de kératine pour les soins capillaires, fabrication d’isolants biosourcés, ou encore solutions de filtration.
3. Leur ambition : développer la première filière de recyclage des cheveux au monde ♻️
L’objectif de Capillum va bien au-delà du recyclage ponctuel. Ce que l’entreprise construit, c’est une filière entière, structurée et durable, autour d’un déchet que personne n’avait jamais vraiment pris au sérieux.
Pour y parvenir, Capillum s’appuie sur trois piliers.
1. L’industrialisation locale
Installée à Clermont-Ferrand, l’entreprise investit dans ses propres lignes de traitement et d’assemblage.
Elle collecte déjà les cheveux de milliers de salons partenaires répartis dans toute la France, mais ambitionne de professionnaliser encore davantage le processus : de la réception à la transformation, en passant par le nettoyage et le tri.
2. La recherche de nouveaux débouchés
Capillum mène en parallèle plusieurs projets de R&D pour élargir les usages du cheveu : valorisation dans les cosmétiques, intégration dans des matériaux d’isolation, ou encore création de filtres antipollution.
L’objectif est de faire du cheveu une ressource stratégique, capable de répondre à des enjeux variés : agriculture, industrie, environnement, santé.
3. L’évangélisation d’un nouveau réflexe
À l’instar du tri du papier ou du verre, Capillum souhaite rendre le recyclage des cheveux aussi évident qu’universel.
Cela passe par l’engagement des professionnels de la coiffure, mais aussi par la participation des particuliers, qui peuvent, eux aussi, envoyer leurs cheveux directement à l’entreprise.
À terme, Capillum veut devenir la référence mondiale du recyclage capillaire. Et prouver qu’avec un peu d’ingéniosité, même un cheveu peut devenir une matière d’avenir.
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